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Bloc-notes
: Pérou |
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cliquer sur le « titre étape »
ou la « vignette
photo » pour accéder à l'album
photos correspondant. Bonne
visite. |
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Le Pérou existe, je l’ai
rencontré, et c’est un géant !
Tout le monde ou presque a
entendu parler de la cité du Machu Picchu,
des lignes de Nazca, du lac Titicaca et de
tant d'autres trésors Incas dont la simple
évocation nous renvoie vers nos rêves
d'enfants. |
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Alors quand j’embarque à
Paris en direction de Lima, je m’installe en
position du dormeur et déjà mes pensées
vagabondes sur les hauts plateaux andins, un
air de flûte m’accompagne dans un marché
indigène…
L’escale à Caracas, où les
passagers sont agglutinés dans une zone de
transit manifestement trop petite et sans
réelle information où tout le monde s’agite
quand approche l’heure supposée
d’embarquement à la recherche d’une
hypothétique porte, me laisse quelque peu
soucieux sur la suite du voyage avec TACA
Airlines… Fausses craintes, le service à bord
est impeccable et l’airbus semble en bien
meilleur forme que le Boeing d’Air France
qui nous a conduit jusqu’au Venezuela.
L’arrivée sur Lima de nuit ne
m’a pas laissé de souvenir particulier, seul
petit détail amusant, après avoir récupéré
son bagage, le passage en douane consiste à
appuyer sur un bouton qui affiche une
lumière… rouge : c’est la fouille, ou
verte : la porte s’ouvre…
La lumière était verte mais
tout le monde est fatigué par plus de 24
heures de voyage, alors l’aventure
commencera demain… |
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Lima |
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Une journée pour découvrir
Lima avec ses embouteillages monstres qui
allongent les temps de parcours de façon
aléatoire, c'est court, si en plus une
manifestation vient paralyser le centre
ville, c'est mission impossible.
Nous décidons donc de limiter
notre visite au centre ville, au musée
d'archéologie - étape indispensable pour la
bonne compréhension du séjour - et au
quartier de Miraflores où nous résidons.
Lima est la principale ville et la capitale
du Pérou. Située sur la côte de l'océan
Pacifique, elle fut fondée par Francisco
Pizarro le 18 janvier 1535. Avec une
superficie de 2 665 km2 et une population
de plus de 8 500 000 habitants, c'est une des plus
grandes villes d'Amérique du Sud mais
également une des plus polluées du monde.
Une grisaille persistante lui donne un air
de nostalgie et une infinie tristesse.
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Des efforts réels de restauration on été
menés ces dernières années autour de la
plaza de Armas, cœur historique et
administratif de Lima. De vieux cafés et clubs, avec
vieilles boiseries, élégance guindée et
charme des bâtiments coloniaux, essaiment
dans cette partie de Lima un autre monde que
le soleil du printemps viendra illuminer...
Contraste assuré entre le
quartier résidentiel de Miraflores où il
fait bon vivre avec ses délicieux
restaurants donnant sur l´océan... et la
ville coloniale parcourue par des vendeurs
ambulants indiens et nombre de petits
métiers...
Une cohabitation difficile entre îlots à la
richesse tapageuse et bidonvilles sans eau
ni électricité. |
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Musée Archéologique,
Lima |
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Le musée archéologique de Lima possède
d'extraordinaires collections de céramique,
tissus, pièces d'orfèvreries, des
différentes cultures préhispaniques.
C’est une vision de toutes les cultures qui
se sont succédées dans les différentes
régions du Pérou et qui englobe plus de 6000
ans de civilisation.
Le musée est situé
dans une charmante demeure coloniale,
ancienne résidence de San Martin et de Bolivar, les
deux « libertador » de l'Amérique latine du
joug espagnol pendant les guerres
d'indépendances au début du 19ème siècle.
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Îles Ballestas |
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Départ matinal, (4h30 c'est
carrément tôt, non ?), pour éviter les
embouteillages et tenir le planning d'une
journée qui sera riche en émotions.
Premiers kilomètres sur la route
panaméricaine où la conduite est un peu
aventureuse et premier péage.
A Pacaras les
vendeurs de casquettes et autres chapeaux
nous assaillent pour nous vendre cet
ustensile quasi indispensable pour se
protéger des déjections des nombreux
oiseaux.
A peine le port de Paracas, lieu
d'embarquement, quitté sous bonne escorte de
Pélicans, la vue du Candelabro constitue le
premier moment fort de cette visite. Un
immense Candélabre de 183 m de haut sur 60 m
de large est gravé dans la roche.
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Ce géoglyphe est attribué à
la civilisation Paracas et n'est visible que
de la mer. A ce
jour, on ne connait toujours pas son utilité
ni sa signification.
L'arrivée sur les
îles Ballestas, souvent appelées les
Galápagos
péruviennes, est spectaculaire. Des
escadrilles d'oiseaux accompagnent le bateau
durant tout le trajet. Il est vrai qu'elles
abritent plus de 160 espèces d'oiseaux
marins.
C'est une zone côtière d'une
richesse incroyable grâce à la rencontre de
deux courants marins, « El Nino » (les eaux
chaudes du Nord), et « Humboldt » (les eaux
froides du Sud), permettant la prolifération
du plancton et du phytoplancton, base de la
chaine alimentaire.
Avec de nombreux îlots aux
formations rocheuses uniques le paysage est
magnifique.
Le guano constitue un engrais très riche,
exploité à partir du 19ème siècle, il
représentait une des principales richesses
du Pérou. Les installations centenaires sont
encore présentes. De nos jours, il est
seulement récolté tous les 10 ans et les
oiseaux peuvent nicher en paix et s'adonner
à leur occupation favorite : observer le
ballet des bateaux de touristes...
La plus grande plage de l'île principale est
le lieu privilégié des lions de mer pour la
reproduction et l'élevage des petits.
Le bruit qu'ils font est impressionnant.
Une importante colonie d'otaries a également
trouvé refuge ici. Ce
n'est pas encore les Galápagos, juste
un avant goût.
Parmi les oiseaux faciles à
observer, l'imposant Pélican thage qui vit sur la côte ouest de
l'Amérique du Sud, du Pérou au nord du
Chili.
Il pêche les
anchois en plongeant comme
le pélican brun.
Des Fous variés ont également trouvé un
habitat de choix sur ces rochers. Comme son
cousin, le Fou de Bassan, cette oiseau de mer
est réputé pour ses plongeons
spectaculaires, tête première.
Sur les rochers battus par les vagues, les
Sternes Incas cherchent leurs nourriture.
De nombreuses espèces de cormorans sont
présentes comme le cormoran Vigua et le
cormoran de Bougainville.
Mais la star des lieux est le
Manchot de
Humboldt, l'une des 2 espèces de manchots à
vivre en zone tropicale.
Egalement à noter la présence
en nombre d'Huîtriers d'Amérique. |
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Lignes de
Nazca |
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Nous arrivons à Nazca pour
effectuer un survol des célèbres géoglyphes.
Du sol, rien ne laisse présager ce qui nous
attend, seulement une plaine aride et un
petit oasis pour touristes en attente de
décollage.
Le site du ministère des
affaires étrangères n'est pas très rassurant
sur les conditions de sécurité des vols mais
l'intérêt de la visite reste somme toute
limitée sans cette activité, alors...
Fernando, mon guide, réussi à
me trouver une place en solo dans un petit
coucou, malgré mon invitation, il ne
viendra pas ! bizarre... Un petit avion me fait survoler pendant une
demi-heure ces étranges lignes. Vue du ciel,
la magie du site apparaît. La taille de la
route qui longe le site donne une idée de la
démesure des tracés. |
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Le pilote, genre « Pappy Boyington »,
prenant sa mission très au sérieux, penche
l'appareil au maximum et tourne sans relâche
au-dessus de chaque dessin, ce qui me permet de très bien voir ces messages
mystérieux, mais il vaut mieux avoir
l'estomac bien accroché...
Ces figures
zoomorphes - araignée, singe, main, chien,
oiseau, baleine, condor, colibri,
astronaute... - tracées dans la pampa ne
trouvent pas de réelles explications
scientifiques. La plupart ne sont visibles
que du ciel compte tenu de leur taille.
Ce site est une énigme de
notre planète. Plusieurs théories
s'affrontent... il s'agirait pour les uns
d'un calendrier solaire, pour d'autres que
tous ces tracés s'intègreraient dans un rituel
du culte de l'eau et les plus inventifs
pensent que les extraterrestres seraient
derrière tout ça...
Le mystère sur toute la ligne
! |
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Route
Panaméricaine |
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La route Panaméricaine propose des scènes
surprenantes et des paysages déroutants,
extraordinaires et grandioses.
Je ne sais pas si c'est l'abus de Pisco Sour
- cocktail emblématique du Pérou, élaboré à
partir du Pisco la boisson traditionnelle -
mais même les rochers prennent des airs de
profil Inca !
Conçue en 1923 pour être une
route unique qui relie les Amériques, la
panaméricaine est un raccord d'autoroutes
construites par les pays participants.
Ici la pluie est un phénomène
quasi inconnu, c'est le désert. La longue
route nord-sud longe le continent au milieu
des dunes de sable, un long désert aride,
avec rien que du sable et quelques
pierres... on y pratique d'ailleurs le surf
des dunes. Et quand même la mer au loin. |
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La route traverse des paysages étonnants,
tantôt le long du Pacifique, tantôt
s'enfonçant dans les terres, tantôt
lunaires, laissant penser que la route file
dans un gigantesque tableau impressionniste,
avec une palette de couleurs tendres variant
à l'infini, à chaque virage, à chaque
changement de lumière.
Il n'y a que le
désert des deux cotés, un désert de
solitude, de sable et de pierres.
Et au milieu quelques âmes qui essaient de
s'accrocher au vide... On s'arrête dans un
village de pêcheurs. Ici, bien entendu, pas de pêche
industrielle, mais un travail artisanal qui
occupe toute la famille sous le regard
intéressé des pélicans thage.
Et toujours au milieu de nulle part,
quelques habitations de rien qui
s'accrochent à pas grand chose... qui a dit
que la misère est moins triste au soleil ? La route est bordée de petites
maisons en briques de terre : demeures d'une population de tout petits pêcheurs ou
paysans. Un peu plus loin, dans un bourg,
une pub pour l'Inca Cola sur l'enseigne d'un
restaurant fait référence à une boisson
pétillante jaune fluo au gout de chewing gum...
trouvaille de Coca Cola pour le marché
Péruvien... il n'y a pas de petit profit !
La route qui va vers
Arequipa, longe
encore le Pacifique dans ces paysages
merveilleux. Le voyage est long mais
fascinant.
On s'arrête de temps en temps... pour
acheter des olives, marcher dans l'écume du
Pacifique, se mesurer aux cactus géants,
prendre un café ou déjeuner.
Puis l'étroit ruban de route serpente entre
les collines de pierrailles et de sable. Les centaines de kilomètre de plage ne sont
guère occupées que par des chercheurs de
crustacés ou des colonies d'oiseaux.
A cet endroit, le pacifique est traversé par
un courant froid et ne permet pas vraiment
la baignade.
Puis au fond d'une vallée, la
route débouche au cœur d'une oasis de
verdure, à cet endroit la terre est plus fertile,
il y a de l'eau.
On y voit de la culture céréalière. Il y a
aussi pas mal d'élevage de vaches et
moutons.
Avant d'attaquer la montée
vers Arequipa, au milieu de nulle part, une énorme pub Coca
Cola vient rappeler que le Pérou est un
marché à conquérir.
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Arequipa |
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Construite à 2335 m d'altitude au pied d'un
gigantesque volcan éteint, le Misti, et sur
le trajet de la route panaméricaine, cette
ville de 619 000 habitants bénéficie d'une
situation remarquable.
Une grande partie de
la ville est construite en pierre de lave
blanche, ce qui lui donne un charme fou et
lui vaut le surnom de ville blanche.
Unique au monde le Monastère
de Santa Catalina, est une « ville dans la
ville » comme disent les guides. Ce
magnifique monastère fut fondé en 1580 et
jusqu'en 1970, il demeura isolé du monde
extérieur. Il occupe un terrain de plus de
20 000 mètres carrés, entouré de hauts murs
larges, et forme une véritable citadelle
ceinturée par de hautes murailles !
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Avec ses maisons, sa chapelle, ses ruelles
et une petite place qui toutes portent le
nom d'une ville espagnole et ont gardé leur
caractère ancien.
A un moment, il fut habité par presque deux
cent religieuses cloîtrées et c'était le
monastère le plus prestigieux du pays.
Une architecture colorée d'ocre rouge où se
mêlent du blanc, des tons d'ocre jaune et
des bleus doux et profonds.
Arequipa représente le principal centre de
négoce de produits alimentaires dans la
région méridionale du Pérou, elle bénéficie
de sa localisation au sein d'une importante
zone de production de blé, de coton, de riz
et est un important centre de traitement de
la laine d'alpaga.
C'est à partir de cette
région que l'on commence à croiser les
animaux emblématiques du Pérou : le lama,
l'alpaga et la vigogne. |
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Altiplano |
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Le volcan Misti, au sommet éternellement
blanc, culmine à 5820 mètres. Arequipa
vénère le Misti comme au Japon on vénère le
Fuji Yama.
Parallèles à la côte Pacifique et
d'altitudes très différentes le Pérou
comportent trois chaînes montagneuses : les
sierras occidentale, centrale et orientale.
La pampa de Cañahuas, à 4100 m d'altitude
rappelle qu'on passe sans transition du
niveau de la mer aux plateaux andins, de la
chaleur humide au froid sec et vif. Et les
troupeaux d'alpagas sont de plus en plus
importants.
Nous traversons des régions
aussi authentiques que pauvres. De plus les
séismes viennent détruire régulièrement les
frêles habitations et ajoute au caractère
miséreux des scènes de rues. |
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On ne résiste pas au plaisir
très touristique d'immortaliser son passage
à l'altitude record de 4528 m qu'atteint la
route qui traverse l'altiplano. On regarde
passer les trains et paître les troupeaux de
lamas et d'alpagas sur les hauts plateaux
andins. On essaie de communiquer avec leurs
gardiens mais notre quechua n'est pas très
bon... On s'attarde dans les marchés
indiens, généralement installés sur des
points de passages stratégiques, plus
ou moins authentiques mais où les gens sont
toujours d'une extrême gentillesse.
L'artisanat remplace peu à peu les produits
traditionnels et les objets désormais
destinés aux touristes ont perdu leur
caractère symbolique.
Les marchés regorgent
de pulls en alpaga, de carpettes en laine de
lama, de ponchos, de petits sacs en laine
appelés chuspas dans lesquels les Indiens
transportent les feuilles de coca à mâcher.
Parfois les vêtements indiens sont un
mélange d'authentiques costumes d'origine
inca et de ceux qui furent introduits par
les Espagnols. La Manta, cape carrée dans
laquelle repose l'enfant attaché dans le dos
de sa mère, est d'origine très ancienne.
Nouée sur la poitrine, elle est fixée par
une épingle d'argent.
Les marchés indiens sont souvent
pittoresques et toujours très colorés et il
n'est pas rare, dans les régions les plus
reculées, d'y pratiquer encore le troc. |
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Sillustani, Puno |
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Sillustani est un site archéologique
pré-Inca, situé sur les rives du lac Umayo,
près de Puno. Des ruines d'anciennes tombes
funéraires - chullpa -, assemblées à la
perfection avec d'imposants blocs de pierre,
bâties par le peuple Colla. Elles conservent
les restes de plusieurs individus,
certainement regroupés en famille et
accompagnés d'offrandes.
La plus haute
tour dite du Lagarto (Lézard), mesure 12 m
de haut et 4,80 m de diamètre.
Aucune n'est intacte car toutes ont été
victimes des pilleurs de tombes.
C'est un des sites les plus énigmatiques de
la civilisation des Aymaras.
De plus, le paysage est superbe avec une
jolie lagune et le silence du repos
éternel... |
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Fermes traditionnelles près
de Puno |
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A 4000m d'altitude, dans la région de
Puno,
près du Lac Titicaca, de nombreuses maisons
traditionnelles en pierre, compartimentées
en aires ouvertes et avec au dessus de
l'entrée les « toritos de Pucára », symbole
de robustesse, accueillent volontiers les
visiteurs.
Les paysans montrent et expliquent leur
vie au quotidien... comment ils travaillent
la terre, comment il prépare sur des
installations rudimentaires leur nourriture
qu'ils font également gouter. Mais
attention, bien que
succulente, la cuisine péruvienne peut avoir
des effets secondaires... dévastateurs !
Dans la cour, l'inévitable élevage de
cochons d'Inde. Un met traditionnel très
prisé au Pérou. |
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Dans ces toutes petites maisons en pierre
vivent les familles d'indiens Quechua, dans
des conditions ancestrales : pas de
chauffage (peu de bois dans la région), pas
d'électricité ni d'eau courante.
Entre
3900 et 4300 mètres, au milieu de vallées à
l'herbe jaunie par le gel, les limites des
parcelles forment des dessins sur la
montagne. C'est une région d'élevage avec
les petites maisons en terre et leurs enclos
pour les alpagas, moutons ou vaches.
Mais les troupeaux sont déjà dans la nature
avec leurs petits gardiens. C'est
l'altiplano péruvien dans toute sa
splendeur.
Les femmes portent le costume
traditionnel : plusieurs jupes amples superposées, la
couverture aux couleurs chatoyantes qui sert
de fourre-tout nouée sur le dos et le
chapeau melon.
Un vrai festival de couleurs. |
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Lac
Titicaca, Puno |
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Cerné de montagnes enneigées et de prairies
verdoyantes ou paissent lamas et alpagas le
Lac Titicaca apparaît.
Superbe ! D'une superficie de 8559 km2 et
situé à 3810 mètres d'altitude c'est le plus
haut lac navigable du monde et une immense
mer intérieure aux eaux froides et
légèrement salées mais ça, tout le monde le
sait.
Le Titicaca signifie « puma de
pierre » en Aymara - et se dit titijaya - du
fait de sa vague forme féline. Il fut sacré
pour les Incas et il le reste d'une certaine
manière pour les indiens qui y naviguent.
Les Quechuas, après avoir vaincu les Aymaras
au XIIIème siècle ont choisi de conserver ce
nom, mais ils l'ont simplement traduit dans
leur langue puis les Espagnols l'ont
transformé en « Titicaca », un nom sans
aucune signification dans la langue
castillane. |
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Les Îles Uros,
Lac Titicaca |
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C'est la déception ce matin,
il pleut des cordes, et c'est notre seule
journée pour découvrir le lac.
Une relative accalmie nous
permet de partir en bateau sur le « plus haut lac
navigable du monde » vers les îles flottantes des « derniers
indiens Uros ». Ces îles sont faites de roseaux
et ancrées au fond du lac. Et même si le sol
est mou... les touristes y sont attendus de
pied ferme.
Les indiens Uros ont été chassés
des terres péruviennes et sont venus se
réfugier sur le lac Titicaca où ils ont
construit ces îles flottantes. Leurs
demeures sont aussi belles que rustiques.
Leurs embarcations sont également fabriquées
en roseau. Leur forme caractéristique
confirme que tout lac a son monstre et le
Titicaca n'y fait pas exception ! |
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Le sol
est constitué d'épaisses couches de roseaux,
empilées les unes sur les autres. Chaque
année, les Uros
rajoutent des roseaux sur le sol, afin de
constituer une nouvelle couche, et ainsi,
leurs petits îlots peuvent durer une dizaine
d'années. Les îles sont minuscules et on
trouve une petite dizaine de cabanes en
roseaux sur chacune. Au milieu de l'île le
sol est si stable et si résistant que l'on
se croirait sur la terre ferme. Mais
lorsqu'on marche sur les bords, c'est autre
chose. La couche de roseaux est beaucoup
moins épaisse, de sorte que le sol est très
mouvant. Et il faut faire attention où l'on pose ses
pieds. A cette altitude, le lac est très
froid et faire trempette dans ses eaux
sombres ne serait pas raisonnable.
Les Uros
vivent chichement de la pêche et de la
culture de la pomme de terre sur terreau, et
bien-sûr de l'argent des touristes en
échange des produits artisanaux. En
contrepartie, ils acceptent qu'on vienne les
observer comme dans un zoo... Bien
qu'équipées de façon élémentaire les maisons
disposent d'électricité produite par des
panneaux solaires et il n'est pas rare de
voir une télé à l'intérieure d'une
habitation. Belle visite tout de même malgré
la pluie. |
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Route de
Puno à Cusco |
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Traversée des hauts plateaux andins jusqu'au
point culminant du col de La Raya, situé à 4
312 m.
Le paysage de la puna avec ses
montagnes proches et lointaines, ses
villages minuscules, ses cochons d'Inde, ses
troupeaux...
On est ici au cœur du cœur des hauts
plateaux.
Du haut de son église un Jésus domine la
vallée sans doute pour mieux apprécier les contrastes
du blanc des cimes, de la misère des villes
desservies par l'unique ligne de chemin de
fer et du vert tendre des collines...
Tout le long du trajet il est parfois
difficile d'ignorer les (très) nombreux
vendeurs venus ici rien que pour nous... et
rentrer en communion avec une nature superbe
et généreuse et éviter les clichés (très)
touristiques. |
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Le costume traditionnel
des femmes de la région est composé d'une
jupe noire brodée de motifs colorés, de
mantas de couleurs vives et d'un petit
chapeau de feutre surmonté d'une sorte de
napperon à franges. |
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Cusco |
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Cusco ou Cuzco, « le nombril » en indien quechua,
fondée par Manco Cápac est bien la capitale
des Incas.
Elle offre la beauté de son site,
l'histoire, le folklore, l'artisanat. Ici,
les églises, les palais, les rues bordées de
maisons à balcons de bois, les places
encadrées d'arcades rappellent l'Andalousie.
Au détour d'une rue, de grosses pierres
taillées et polies, un lama chargé, une
indienne en jupe à volants et chapeau melon
ou haut de forme... ici, rien ne surprend
vraiment.
Brusquement tirée de l'oubli par la
découverte de Machu Picchu en 1911, la ville
moderne c'est construite sur les vestiges de
l'ancienne cité inca et est
aujourd'hui une véritable capitale
touristique.
La caractéristique la plus
frappante de Cusco est son architecture. |
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D'énormes murs aux pierres
parfaitement ajustées (du beau boulot !)
sans aucun mortier témoignent du génie
artistique et technique de ce peuple. C'est
un exemple typique de la fusion entre les
cultures inca et espagnol. La ville présente une parfaite réussite
de ce métissage culturel et artistique qui
fait d'elle l'une des plus belles cités
d'Amérique latine.
Arpenter les ruelles étroites de Cusco est
un réel plaisir. La balade commence souvent
Plaza de Armas, où se mélange des
architectures inca et coloniale, avec la catedral et l'Iglesia de la Campania, puis
s'étalent sous les arcades des vendeurs,
restaurants et artisans.
Sans oublier la gentillesse des habitants
qui n'a d'égale que leur simplicité.
Le charmant quartier de San Blas, que
l'on atteint par un dédale de ruelles
pentues bordées de maisons blanches très
anciennes aux volets et portes bleus, est
considéré comme celui des artistes, on y
trouve les ateliers d'artisans naïfs et la
plus vieille église de Cusco, (1536), qui se
trouve à l'angle de la place.
Caille San Augustin, une belle villa avec
sa fontaine de pierre taillée et son
exposition d'œuvres contemporaines
environnées d'un remarquable mur inca.
Ici aussi le « torito de Pucára » veille !
Un peu plus loin, le couvent de
Santo Domingo
qui a
été édifié au-dessus du Qorikancha, quartier
de l'or en quechua, dont le temple du Soleil
occupait, dans la configuration féline de la
ville, le sexe. Le mur de pierres noires
polies, assemblées si étroitement qu'elles
paraissent ne former qu'un seul bloc, est
considéré comme le plus parfait de l'art
inca.
Le soir, la ville déborde d'animation, de
lumière et de musique. Peu de pays
d'Amérique du Sud peuvent s'enorgueillir
d'une telle variété de musiques. Qui ne
connaît pas la très caractéristique musique
andine, d'influence précolombienne, jouée
sur les instruments traditionnels tels que
la quena, le siku (flûte de pan), le
tambour...
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Saqsaywamán |
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A 3km au nord de Cusco se dressent les
imposants vestiges de la forteresse de Saqsaywamán, témoin du génie constructeur
des Incas.
Le site qui jadis protégeait la
ville de Cusco, est impressionnant. Les
murailles s'étagent sur trois niveaux. Elles
représentent les trois mondes - d'en haut,
des hommes et d'en bas - et épousent la
forme d'un immense zigzag. Edifiées à l'aide
de blocs mégalithiques aux angles multiples
et aux arrondis suaves.
Certains pèsent
plusieurs dizaines de tonnes et sont si bien
ajustés (sans ciment) qu'il est impossible
de glisser quoi que ce soit entre deux
pierres (on dit qu'il est impossible d'y
glisser une lame de rasoir). Du beau boulot
! |
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Vallée Sacrée |
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A une trentaine de kilomètres de
Cuzco,
commence « el Valle Sagrado », la vallée
mythique tracée par le Rio Urubamba.
Entre
les hauts sommets, la plaine déploie une
harmonie de tons et transparences allant du
rouge de l'argile, avec lequel on fait les
briques d'adobe, aux verts des prairies et
cultures.
El Valle Sagrado traverse de
nombreux villages dont les noms sont souvent
emblématiques du Pérou : Pisac, Urubamba,
Ollantaytambo ou le Machu Picchu. |
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Salines de Maras |
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Tout d'abord, du haut du
plateau la vue sur les basins posés à
flanc de montagne et délimitées par des
petits murets est saisissante et superbe puis la route
(!!!) qui descend au fond de la vallée est
plutôt costaude et impressionnante.
Des centaines de puits, accrochés à la
montagne, servent depuis l'époque inca à
l'extraction du sel.
Une source d'eau chaude, chargée en sel,
située au sommet de la vallée se déverse via
un petit ruisseau dans des piscines.
Après évaporation, le sel est récolté et
traité puis vendu sur les marchés par les
habitants du village qui en font
l'exploitation. |
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Ollantaytambo |
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Ollantaytambo est un charmant village Indien
et c'est une occasion unique de voir comment
était organisée une cité Inca, car les
maisons modernes se sont insérées dans l'ancien
tissu urbain sans en modifier le
tracé.
Les édifices ont conservé les bases
en pierres de l'empire.
Le site est une impressionnante forteresse
préhispanique qui domine la vallée de ses
terrasses,
chacune haute de près de deux mètres,
accrochées sur une montagne au-dessus du
village.
Un long escalier de pierres particulièrement
raide permet d'en atteindre le sommet
duquel on peut admirer toute la ville d'Ollantaytambo
et la vallée environnante. |
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La forteresse servit de refuge à Manco
Inka au début du XVIème siècle quand il fut
poursuivi par le conquistador espagnol
Pizarro. L'Inca, en inondant la plaine grâce
à un système de canalisations spécialement
prévu pour cela, réussit à se débarrasser
des envahisseurs. Mais ceux-ci revinrent en
nombre, ce qui contraignit Manco Inka à
abandonner Ollantaytambo.
Le plus impressionnant est de voir ces
énormes blocs de plusieurs dizaines de
tonnes parfaitement imbriqués les uns dans
les autres. Même la mousse n'arrive pas à
s'introduire entre les pierres.
Pour édifier
la forteresse, les Incas se sont servis de
la roche dans la vallée, en contrebas de la
montagne, et grâce à des milliers
d'ouvriers-esclaves indiens, les pierres
furent déposées dans le fleuve Urubamba. Ce
dernier fut ensuite détourné pour acheminer
les pierres au pied de la montagne.
Mais
l'histoire ne dit pas comment les Incas s'y
sont pris pour monter les pierres jusqu'au
sommet de la forteresse. |
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Marché de
Pisac |
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Pisac est un pittoresque village, aux
couleurs métisses et coloniales, célèbre avant tout pour son authentique
foire dominicale indigène très coloré où
l'on pratique encore le troc. Mais, affluence
touristique oblige, le marché à lieu tout
les jours et perd peu à peu de son âme et bien sur le troc tant à disparaître au
profit d'un mercantilisme très adapté aux
touristes !
Fernando m'entraîne à
l'arrière de la plaza découvrir l'imposant four à pain où le
sympathique boulanger prépare les
succulentes empanadas au fromage et aux
oignons et un petit pán farci au cochon
d'Inde... tout chauds... ça tombe bien j'ai
un petit creux... je ne sais que choisir... que du bonheur !
Puis je me balade seul au
hasard des allées étroites, des étals
surchargés et des rencontres incertaines. |
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Au premier contact, je
regrettai de ne pas avoir commencé la
journée par Pisac, mais
finalement en fin d'après midi, quand les
cars de touristes ont déserté les lieux,
quand les marchands ont écoulé leur stock et
rempli leur bourse, quand les sollicitations
sont moins nombreuses et les contacts plus
authentiques et sincères, il
est très agréable de déambuler dans ce
marché très savoureux.
Pisac reste un superbe
village avec ses rues pavées de galets et sa plaza de Armas qu'ombrage un impressionnant
pisonay, arbre barbu, dont il n'existe
qu'une cinquantaine d'exemplaires dans toute
la vallée. |
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Machu Picchu |
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Départ quelques heures avant
l'aube d'Urubamba vers Ollanta pour attraper
le premier train (pas de route pour aller à
Aguas Calientes) afin d'arriver au Machu
Picchu avant tout le monde.
D'après Fernando, mon guide, le train
qui longe la vallée sacrée de l'Urubamba,
traverse des paysages de toutes beautés
alternant vallées tropicales et canyons
encaissés. Mais de nuit, la vision est moins
lyrique et au retour la pluie tombera à
sceaux, alors... je le crois sur parole
!
Terminus, tout le monde
descend ! A la gare d'Aguas Calientes nous
nous dépêchons d'attraper une des premières
navettes qui assurent la liaison avec la
cité perdue. Nous y voilà, le site ouvre,
nous nous acquittons du droit d'entrée, la
brume s'estompe, je prends un peu de
hauteur, je regarde en contre bas : c'est
magique !
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Le 24 juillet 1911, le citoyen américain
Hiram Bingham, guidé par deux bergers, foule
l'herbe sacrée qui a avalé les
constructions. Il est le premier Occidental
à y accéder. L'ancienne cité inca est
invisible depuis la vallée, les
conquistadores espagnols n'ont d'ailleurs
jamais trouvé le dernier refuge des Vierges
du soleil et de l'Inca Manco Cápac.
La brume est une véritable
chance, elle ajoute de la magie à la beauté
naturelle du site. On est alors saisi par le
délicat mélange de la beauté sauvage de la
nature et la savante maîtrise de l'homme. Le
Machu Picchu ne dégage jamais mieux sa
charge émotionnelle que lorsque les nuages
se déchiquettent aux dents des montagnes
environnantes.
La ville du Machu Picchu compte près de deux
cent constructions qui peuvent être divisées
en deux zones distinctes. Dans la partie
religieuse se trouvent les résidences du
Clergé et des temples, et à droite de
l'imposante et verdoyante place centrale qui
sépare la ville en deux, se trouve la
majeure partie de la cité, composée des
quartiers militaires et résidentiels à
l'architecture moins élaborée.
La
dimension, l'état de conservation et la
localisation des ruines font du Machu Picchu
le site préhispanique le plus spectaculaire
d'Amérique Latine. Mais de nombreuses
énigmes restent à résoudre. La cité comprend
de nombreuses terrasses où devaient
certainement s'étaler autrefois des
cultures, mais celles-ci sont en nombre bien
trop grand en comparaison de la population
de la ville estimée à l'époque à un peu
moins de mille cinq cent personnes !
Le calme de la cité, construite à 2900 m
d'altitude entre les cimes du Huayna Picchu,
« sommet jeune », et du Machu Picchu, «
vieux sommet », au milieu d'une végétation
tropicale généreuse, n'est troublée que par
le murmure des deux fleuves dans la vallée
et les ruminations des locataires des lieux
: des couples de lamas et d'alpagas dodus.
Bien sûr, la visite n'est complète qu'après
l'excursion au Wayna Picchu, célèbre pic
noir et merveilleux poste d'observation sur
les ruines et la vallée où coulent les eaux
limpides et glacées du Rio Urubamba... le
plus grand fleuve du monde ! Ce n'est autre
que le début de l'Amazone.
Un superbe oiseau arpente
tranquillement une terrasse, juste devant
moi, le Caracara montagnard
et puis l'étonnant Vizcacha avec son corps de
lièvre et sa queue de chat passe à quelques
mètres. Le Pérou est un pays privilégié
qui conserve une grande diversité d'espèces
animales, certaines ont même été
immortalisées dans la céramique et dans les
vêtements des premières civilisations,
rendant ainsi hommage à leur beauté et à
leur puissance.
Comme le légendaire Condor dont les ailes
ouvertes atteignent plus de deux mètres
d'envergure.
Aucun commentaire et aucune photo ne
peuvent rendre ce que l'on ressent après la
fantastique visite de ce site étrangement
beau. Et les « gringos » ne sont pas les
seuls à rester en admiration devant ce qui
restera le point d'orgue d'un voyage au
Pérou. |
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Pour
toute personne désireuse de découvrir
l'Amérique Latine, le Pérou est une
destination de choix : des plages du
Pacifique à la Cordillère des Andes, en
passant par la forêt amazonienne, il offre
au voyageur un large éventail des paysages
du continent. C'est aussi au Pérou que l'on
peut partir à la découverte de la
civilisation Inca et du Machu Picchu.
Alors n'hésitez donc pas à vous lancer à la
conquête de ce pays trop peu connu. |
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